Lors d’un traitement de support, le restaurateur peut procéder à un cartonnage.
Cette technique est une protection de toute la surface de l’oeuvre, permettant, pendant une restauration, de travailler sur les niveaux sous-jacents de la structure de l’oeuvre.
Pour les tableaux, le cartonnage est la protection habituelle qui s’applique pendant le rentoilage, le doublage ou la transposition d’une oeuvre. Il est à noter que la technique de la transposition n’est presque plus utilisée et n’est pas pratiquée par MAP.
Un cartonnage peut être confondu avec un facing ou une protection. (voir protection de surface ou facing).
Lorsque la couche picturale présente une fragilité générale, ou si l’on veut pratiquer un rentoilage ou un doublage de l’oeuvre, le restaurateur effectue un cartonnage sur toute la surface du tableau.
Il est possible d’utiliser différents papiers qui seront choisis en fonction du résultat souhaité.
Le papier “bolloré” est généralement choisi pour un cartonnage léger, par exemple quand la matière picturale a des reliefs.
Le papier “bulle” ou le papier “canson” seront utilisés pour des cartonnages plus forts et qui redonneront une meilleure planéité à la toile. Une colle plus forte sera alors utilisée, comme la colle de pâte (ou colle de farine).
Les différents papiers ou adhésifs utilisables pour un cartonnage, possèdent tous des degrés différents de rétractibilité, de résistance à la tension et de réversibilité. Il convient alors de bien choisir en fonction des besoins de l’oeuvre.
Dans tous ces cas, la toile sera démontée du châssis et posée sur une planche. Le papier est à la fois collé sur la surface picturale et sur la planche par les bords. Une fois le papier sec, le tableau cartonné sera retourné , refixé de nouveau à la planche et le restaurateur pourra procéder au refixage puis au rentoilage. Avant la remise sur châssis, le cartonnage est retiré.


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